5 ème étape – Bayons => Espinasse soit 26,7 kilomètres = 34'248 pas (Cumulés = 173,9 kilomètres & 222’991 pas)

J’avais annoncé moins de kilomètres et plus de dénivelé, prévision confirmée par les montées et descentes rencontrées aussi bien que par nos pieds qui ont décidemment beaucoup de difficultés à comprendre qu’il s’agit d’une semaine test et qu’il serait agréable qu’ils cessent de nous faire tant souffrir…

Je retrouve l’effet « pèlerinage » qui m’avait permis de marcher 42 kilomètres jusqu’au sommet du Mont Ventoux sans douleur et d’avoir toutes les difficultés pour accomplir, à peine quelques jours plus tard, 25 kilomètres à plat cette fois sur le Chemin de Compostelle !

La différence ?

Le poids de la démarche du pèlerin qui se dépouille de tout ce qui faisait sa vie et qui peine à affronter la simplicité « biblique » de l’homme sur un chemin, la rencontre de soi avec un objectif basique en apparence, de partir d’un point pour arriver à un autre.

De partir de soi pour arriver peut-être à un autre soi, dans tous les cas de s’accompagner, de se tenir par la main sur la voie du changement, de l’accomplissement, de la révélation, de la découverte.

Alors, je serais celui-là ? Je pourrais être celui-ci ?

Les kilomètres ont, entre autres, cette vertu de nous laisser en tête à tête avec nous-même, cela représente pour certains un grand choc, tel que celui que j’ai vécu quelque part vers Berdun… Autre temps, autre lieu, mon regard pointe à présent vers la Ville Eternelle, récit imagé de notre étape de jeudi…

Départ de Bayons où nous avons dormi chez Annick et Daniel à l’enseigne du « Reduch », merci pour leur gentillesse



Un pèlerinage est avant tout une aventure intérieure, l’environnement apportant en permanence sa contribution



Rome, c’est vers le soleil levant, n’est-ce pas ?



L’âme humaine n’est-elle pas tortueuse ? La preuve par le chemin…



On culmine pour redescendre et bientôt remonter !



Au détour, la neige nous annonce qu’elle nous attend pour cette fin de semaine…



Passage par le village de Turriers



Une habitante (N° 3037) dubitative devant de drôles de pèlerins…



Ce n’est pas moi qui l’affirme !



Le vrai village de Bellaffaire…



La Nature avec un grand N (7 habitants au km2 pour le pays de la Motte-Turriers !)



Près de notre village étape du jour, le canal de Durance



Que pourrais-je rajouter ? J’ai commencé à désirer ce nouveau Chemin à peine celui de Compostelle achevé (Mais achève-t-on jamais le Chemin des Etoiles ?) même si je ne m’en rendais pas compte sur l’instant…

A peine franchie la Porte du Pardon de la Cathédrale de Santiago, d’autres portes intérieures demandaient à leur tour à être ouvertes, je ne suis pas encore capable de le faire mais j’ai ressenti si fort leur appel que je me suis remis en marche.

Ce chapitre romain me donne la merveilleuse opportunité de partager d’intenses moments avec mon homonyme de fils, quel bonheur !

Je n’oublie pas pour autant Michael mon extraordinaire compagnon de Compostelle, il a subi et accompagné la révélation vécue ; si nous y parvenons j’espère que nous pourrons, Michael, Manu et moi marcher ensemble les derniers kilomètres de l’arrivée à Rome.

Michael le mérite d’ores et déjà autant que nous le mériterons peut-être…

A demain