26 ème étape – Siena => San Quirico d’Orcia soit 43,2 kilomètres = 55’468 pas (Cumulés = 814,3 kilomètres & 1'045’284 pas)

Ca y est…

J’ai un deuxième fils millionnaire ! Déjà un million de pas sur le Chemin de Rome pour Manuel Jr après le million et demi de Michael sur celui de Compostelle, je suis très chanceux d’avoir des fils aussi exceptionnels, volontaires et courageux, chapeau bas Messieurs.

Mais que cette journée fut difficile, un soleil de plomb a lentement mais assurément lesté nos semelles à mesure que la température ambiante grimpait, grimpait…

Pourtant, il faisait frais lorsque nous sommes partis de Sienne vers 6h30



Un dernier coup d’œil…



Manu m’a piégé alors que nous prenions un petit déjeuner à Monteroni d’Arbia



Quelque part sur la terre de Toscane, le 15 juin 2006



Même les pèlerins regardent passer les trains par ici !



En passant par Buonconvento



Même si la mesure est approximative, nous voyons pour la première fois une borne indiquant moins de 200 kilomètres jusqu’à Rome



Nous ne sommes visiblement pas les seuls à avoir été subjugués par la beauté de l’environnement



Un exemple parmi des centaines possibles…



Après trop d’heures, trop de kilomètres, avec trop de chaleur, nous sommes enfin arrivés à notre ville étape, bravo mon fils !



Tout au fond, là-bas, mais déjà invisible : Sienne



Nombre de chiffres symboliques pour cette étape parcourue le jour de la Fête Dieu, 1 million de pas, 800 kilomètres déjà marchés et théoriquement moins de 200 encore à affronter, je suis heureux de ces « coïncidences ».

La fatigue gagne vraiment du terrain, d’autant plus que, perclus de douleurs, j’ai très mal dormi la nuit dernière et que nous enchaînons les très longues étapes.

Mais ce ruban d’asphalte surchauffé agit comme un miroir de l’âme (Merci Monsieur Lichtenberg…) entrouvrant une porte habituellement inaccessible au-delà de laquelle je crois entrapercevoir une dame à laquelle j’ai pu présenter son merveilleux deuxième petit-fils…

Que les septiques mettent cela sur le compte de la chaleur et de l’épuisement et que tous les autres partagent un instant cette quête qui récompense sans commune mesure avec les efforts qu’elle implique.

La perspective est devenue aujourd’hui extraordinaire, toute intérieure qu’elle était, j’y plonge sans retenue sachant depuis Compostelle que cela ne dure pas.

Quelle chance d’échapper pour quelques fractions d’éternité à ce pathétique destin qui nous serait réservé.

Cette histoire s’écrit toute entière avec l’eau de la vie des hommes, des larmes d’amour

A demain