24 ème étape – San Miniato Basso => Poggibonsi soit 37,3 kilomètres = 47’865 pas (Cumulés = 740,4 kilomètres & 950’350 pas)

Au moment d’écrire ces lignes, je ne parviens plus à poser le pied droit par terre !

Il y a une certaine ironie à avoir systématiquement souffert du pied gauche depuis le début de notre préparation, il y a des mois (A tel point que ma chaussure est équipée d’une semelle orthopédique spéciale) et de rencontrer le premier souci sérieux à l’autre…

Croisons les… orteils et espérons qu’au moment de partir mercredi matin, la machine se sera soignée d’elle-même, je ne vois malheureusement guère d’autre solution mais je suis confiant, m’a-t-on laissé arriver jusque là pour ne pas pouvoir terminer ?

Est-ce cette journée si éprouvante que nous venons de vivre qui en est la cause ? Récit en images de plus de 7 heures de marche sous un superbe soleil toscan.

Départ à 9 heures du matin de San Miniato Basso après un substantiel petit-déjeuner (Parce que je ne me suis réveillé qu’à 8 heures, exploit personnel !). Mais si nous avions pu voir ce qui nous attendait, nous aurions mangé le double.



Ils ont une approche intéressante de l’orthographe par ici…



En pensant à la sécheresse qui sévit sur le Sud de l’Europe, on mesure la chance de la Toscane d’être si bien irriguée



Heureusement, de nombreuses sections de la route que nous avons suivie aujourd’hui étaient bordées d’arbres, du plus parfait style local, à l’image de celle-ci



Nous avons beaucoup souffert de la chaleur…



Mais avons aussi beaucoup apprécié l’environnement





Nous avons mangé vers 14h00 dans la petite ville de Certaldo qui vit, comme toute l’Italie, au rythme de la Coupe du Monde de football. La pizzeria « Boccaccio » qui nous a accueilli a même installé une télévision à l’extérieur et le match Italie / Ghana de lundi soir passait en boucle !



Nous avons encore croisé plusieurs stèles dédiées à des jeunes décédés sur la route, leur nombre est tout simplement effrayant



Pourtant ce pays semble fait pour le bonheur



Peu avant notre arrivée à Poggibonsi, mon troisième fils, créatif dans l’âme, s’est rappelé à notre bon souvenir (Comme s’il se passait un moment sans que nous ne pensions à lui !).



Dernière photo pour tordre le cou à l’idée d’un pèlerinage gastronomique, voilà le genre de menu et d’assiette que me prépare Manu le soir. Alors tenté ? (Le jambon n'est que pour lui...)



Nous sommes littéralement épuisés en cette fin d’étape, le kilométrage, la chaleur et « l’effet » pèlerinage s’étant conjugués pour nous laminer.

L’avantage de ces « contraintes » est que j’ai vraiment pu « réfléchir » et « utiliser » cette journée pour mettre en œuvre cette définition personnelle de ce type d’aventure :

Marcher, c’est goûter ici bas à la future liberté éthérée de l’âme…

A demain dans une ville magnifique, si ma jambe droite le veut bien !




N.B : Sincères félicitations à mes fils aînés, Michael (Mon exceptionnel compagnon de Compostelle) et Manuel Jr (Le héros de cette aventure romaine) car j’ai appris aujourd’hui qu’ils venaient de recevoir leur ceinture marron de Judo.

C’est un fantastique accomplissement qui n’est plus qu’à une étape d’un premier sommet dans cette discipline si exigeante, bravo pour votre ténacité et votre courage.

Vous êtes très bien partis sur le Chemin de la Vie…