12 ème étape – Cuneo => Mondovi soit 27,8 kilomètres = 35’695 pas (Cumulés = 352 kilomètres & 451’757 pas)

Il fallait bien que cela arrive un jour…

Michael et moi avions marché 2 mois en direction de Compostelle sans jamais partager notre chemin avec la pluie, il n’aura fallu que 12 jours pour que Rome fasse sentir sa différence ! L’Italie…

Réveil tôt à Cuneo pour découvrir un ciel plus que sombre : chagrin. Comme si la ville qui avait fait d’Edouard Michelin son citoyen d’honneur en 2003 souhaitait lui témoigner une dernière fois son affection.

Départ sous la pluie pour constater qu’il ne reste pas grand-chose des 30° d’il y a seulement 2 jours, le thermomètre n’affichant que 13°. Si nous avions su ce qui nous attendait, nous aurions considéré ce chiffre comme une bonne nouvelle…



Mais permettez-moi un bref retour en arrière afin de répondre à une demande particulière, celle de me voir et d’avoir une idée de notre régime alimentaire. Une simple photo prise mardi soir apportera une double réponse…



Notez qu’en prévision de l’étape de mercredi, j’aurais dû en manger 2 ! Car les lignes droites ont à nouveau été à notre menu du jour :



Et pour les moqueurs qui ont remarqué que je décrivais un trafic intense pour ne montrer que des routes vides, voilà une illustration de notre quotidien…



Notre marche de plus de 5 heures ne fut émaillée que de quelques « visions » de nature à me sortir de mes intenses réflexions. Sainte Anne toujours.



Ma belle Alice me manque tant que je la vois partout !



Un beau moulin avec une roue qui tournait… (Dédié à l’ami Serge !)



Une brève idée de ce qui nous attend demain et après-demain lorsqu’il nous faudra traverser les montagnes qui nous séparent encore de la mer.



Peu avant Mondovi, la confirmation que les 13° de Cuneo étaient une bonne nouvelle !



Une image juste pour Michael qui lui rappellera sans aucun doute la Galice…



Enfin Mondovi se dévoile, notre première marche sous la pluie est enfin terminée. J’espère qu’elle n’en annonce pas trop d’autres.



Les étapes qui se sont succédées n’étaient pas aisées, Manu est arrivé à Mondovi épuisé, cela fait d’ailleurs près de 3 heures qu’il dort ; j’en profite pour rédiger cette chronique et penser à demain, juste à demain…

Une aventure de cette nature a ceci de merveilleux qu’elle nous remet à notre juste place, celle de faibles êtres que 2 à 3 dizaines de kilomètres à marcher chaque jour va doucement mais sûrement laminer, jusqu’à ce que… l’essentiel émerge.

Et l’essentiel, n’en déplaise au si sympathique parrain d’un de mes fils qui dans un message récent pensait de son devoir de « m’informer qu’il existait de grands et confortables avions pour aller à Rome », n’est pas d’aller le plus loin et le plus vite possible mais bien d’apprendre à voyager à l’intérieur de soi…

Compostelle m’a fourni une clé, j’ai entrouvert la porte et…

A demain !