19 ème étape – Sestri Levante => Carrodano soit 28,4 kilomètres = 36’458 pas (Cumulés = 559,1 kilomètres & 717’613 pas)

Par ici, beaucoup de commerces sont nommés « Mer et Montagne », après cette étape nous savons enfin pourquoi…

Fidèle à mon habitude, (Sans doute héritée de quelque gène commun avec tout gallinacé qui se respecte), je me suis réveillé dès que le jour s’est levé ; en le disant autrement, j’étais debout à 5h30 !

Débordant de compréhension pour la légitime fatigue de mon fils, je l’ai royalement (Là, c’est le côté « Lion » qui a parlé) laissé dormir jusqu’à 6h00 pour un départ à 6h30.

Notre hôtelier (Hôtel Genova), sans doute cousin de celui de la veille, n’a pas plus que l’autre daigné nous donner le petit-déjeuner qu’il nous avait pourtant facturé… Finirons-nous par nous habituer ou les rapaces sont-ils enfin derrière nous ?

C’est donc avec notre estomac en harmonie avec les rues vides de Sestri Levante que nous avons quitté cet endroit, pour le surplus, charmant.



Notre « amie » s’est manifestée de manière colorée ! Croyez-le ou pas mais dans la direction de la flèche, il y avait un café dans lequel nous avons pu prendre un bon petit-déjeuner…



Avant que d’entamer l’impressionnante montée qui allait occuper les trois quarts de notre marche, nous avons été prévenus du rythme que nous apprêtions à adopter.



Les mises en gardes se multipliaient…



Le play boy de service donnant une sympathique indication du dénivelé déjà avalé



Une désespérante plaque malheureusement « habituelle » sur ces routes (16 & 20 ans !)



Deiva Marina, tout en bas…



L’illustration de notre état de forme à l’arrivée au col de cette difficile ascension, c’est le tronc au premier plan… Pour la mer, un peu de concentration est nécessaire tant elle est loin ; et dire que quelques heures plus tôt, nous partions les pieds dans l’eau.



Heureusement, une vedette locale annonçait son prochain spectacle pour nous redynamiser…



Si, si, bien que cette image prouve le contraire, nous ne sommes pas très loin de la mer (En tout cas, pour ceux qui se déplacent en voiture !)



Vision bucolique d’une petite maison dans la prairie que je dédie spécialement à nos cadets Maxence et Mallory



Carrodano où nous dormons, dédiée à ce cher Dano !



Terminons avec le chasseur de lézard le plus rapide de l’Est (Nous marchons en direction du soleil levant…), un certain Manu the Kid !



Il paraît, selon une charmante dame qui tient un « Mini Market » le long de cette « Via Aurelia » que nous connaissons désormais assez bien, qu’il y aura encore pas mal de dénivelé demain jusqu’à La Spezia mais qu’après cela sera beaucoup plus plat jusqu’à Rome.

Pourquoi pas ?

Je suis à présent totalement entré dans mon Chemin de Rome, il fera de moi ce qu’il voudra et je ferai tout ce que je pourrais, c’est la règle du jeu, le contraire de la règle du « je » qui motive nos sociétés « modernes »…

Je ne sais pas si je parviens à faire passer cette profonde sensation d’éloignement que quelques jours de marche suffisent à créer avec la fatigue induite ; d’ici, du bout du monde, ne restent plus en soi que les certitudes, généralement liées à l’amour.

On pourrait comprendre qu’il faudrait partir pour être sûr d’aimer, je préfère écrire que la sueur, les douleurs et les kilomètres sont un passage qui, une fois dépassé, permet de changer de perspective et d’accéder à des sentiments immortels…

A demain !